Initialement utilisée par les ophtalmologues pour remédier aux strabismes et par les neurologues pour limiter les problèmes de contractions musculaires, du genre spasmes et tics, la toxine botulique est devenue l’un des produits exploités en chirurgie plastique. Cette injection à des fins esthétiques a été autorisée à partir de 2002. Les contractions musculaires favorisent le creusement des rides au niveau du visage. Le botox s’avère efficace pour réduire ces marques du temps, dans la mesure où les muscles se relaxent sous son effet. Effectivement, les contractions musculaires au niveau des zones traitées sont absentes puisque l’émission d’acétylcholine (neurotransmetteur) est inhibée par l’action du produit. Ce genre d’intervention est souvent préconisé pour son caractère moins lourd, comparé aux autres types d’intervention, comme le laser par exemple. Dans la majeure partie des cas, les professionnels l’indiquent pour atténuer les rides d’expression au niveau de la zone supérieure du visage. D’autres solutions peuvent être apportées pour la partie inférieure de la face, comme l’injection de l’acide hyaluronique par exemple. Cette pratique n’est pas l’apanage des personnes mûres puisque l’injection de botox au visage permet d’équilibrer les asymétries et de traiter certains problèmes neurodégénératifs et musculaires.
Consultation et examens préalables
Avant de procéder à l’injection proprement dite du botox, le praticien consulte d’abord le sujet afin de s’assurer que la personne supporte bien l’intervention. Prendre connaissance de ces antécédents donne au médecin la capacité de pallier les éventuelles complications. L’injection de toxine botulique est contre-indiquée aux femmes enceintes, aux mères allaitantes, aux personnes ayant eu des problèmes de coagulation, aux gens hypersensibles à ce produit, ainsi qu’aux patients sous anticoagulant, antirhumatismal, ciclosporine et aminoside. Les questions sur les attentes du patient et sur ses gènes orientent également le praticien. Après quoi, deux examens cliniques du visage suivront, dont le premier lui permet de constater les éventuelles asymétries et d’estimer la profondeur des rides lorsque la personne est au repos et que les muscles de la face sont bien détendus. Le second est une analyse clinique dynamique qui est beaucoup plus technique. À l’issue de cette consultation, le chirurgien esthétique est à même de décider sur l’injection ou pas de toxine botulique et de préconiser une prise en charge personnalisée.
Déroulement proprement dit de l’opération
La séance débute par le repérage des points d’injection. Pour ce faire, le praticien peut prendre des clichés du visage au moment de la contraction des muscles, et aussi au repos. Ce dernier va tracer les zones à traiter sur ces images.
Une fois que le patient est bien installé, ce spécialiste de la médecine esthétique désinfecte l’ensemble de la peau du visage. Les points qui ont été définis sur les photos seront reportés et tracés sur la face.
Le chirurgien procède aux injections sous-cutanées, au niveau des muscles peauciers, en usant d’une aiguille très fine. Normalement, les piqûres ne sont pas très douloureuses, mais plutôt désagréables, sauf pour les personnes trop sensibles. Dans ce cas, une pommade anesthésiante est appliquée avant l’intervention. Une seule injection ne suffit pas pour corriger, tout dépend de la zone. 3 à 5 piqûres sont nécessaires pour les pattes d’oie, alors qu’une dizaine d’administrations sous-cutanées sont requises pour les rides horizontales localisées sur le front. La dose introduite à chaque injection est définie par le chirurgien. À la fin de la séance, le patient ne devra, en aucun cas, toucher à son visage, au risque de répartir le produit sur les autres parties de sa figure et de provoquer des complications.
Les effets post-opératoires
Normalement, les injections de botox ne provoquent aucun effet secondaire, à part quelques enflures qui se résorbent après une demi-heure. Le chirurgien donne les recommandations sur les choses à ne pas faire, surtout durant les 4 premières heures qui suivent l’intervention, afin que le patient puisse reprendre sa vie quotidienne. La consommation d’anti-inflammatoire ou d’aspirine est interdite durant la semaine qui suit l’opération, même si des sensations désagréables et douloureuses peuvent être ressenties. La personne ne doit, en aucun, toucher à sa figure pendant les prochaines 24 heures. La peau paraît plus lisse et le visage se rajeunit puisque les muscles peauciers ne se contractent plus intensément comme avant. Dans la majeure partie des cas, le résultat est impeccable. Néanmoins, l’effet du produit dépend de chaque sujet puisque son efficacité est en fonction des profondeurs et du nombre des rides, de la qualité de la peau et de l’âge du patient. Le rendu escompté est obtenu quelques jours après la séance et peut durer entre 6 à 8 mois selon les personnes. Cependant, ce soin n’a pas une action permanente puisque la peau retrouve son état initial si l’administration du produit n’est pas renouvelée en temps voulu. Ainsi, l’intéressé doit respecter les consignes du chirurgien qui, généralement, préconise de nouvelles séances dans les 4 à 6 mois. Le nombre annuel des prochaines interventions dépend surtout de chaque patient.
Les éventuels effets secondaires
Cette intervention ambulatoire et légère fait partie des classiques dans le domaine de la médecine esthétique. Toutefois, l’opération doit être confiée à un expert chevronné et formé afin de limiter les complications et l’apparition des effets secondaires. De nombreuses réactions peuvent avoir lieu selon le patient, mais l’apparition de ces dernières peut s’estomper rapidement lorsque l’opération est un succès.
Une tension au niveau des parties traitées peut se faire ressentir quelques jours après la séance. De petites ecchymoses et des rougeurs peuvent apparaître sur les points d’injection. Les gens qui portent des lentilles de contact peuvent ressentir un assèchement des yeux lorsque les piqûres sont trop près de ces organes. Un affaissement de la paupière, des contractions involontaires de la partie traitée, des céphalées et des enflures autour des yeux peuvent également survenir. Dans ce cas, si les effets indésirables gênent l’intéressé, ce dernier doit contacter le chirurgien qui a réalisé l’injection de botox au visage pour voir si tout va bien.